Attendant le départ

L’ordinateur m’affiche quelques images sur lesquelles se mêlent des textes. Saint-Pierre-et-Miquelon tourne dans ma tête, tourne dans mes rêves. Saint-Pierre-et-Miquelon m’inspire.

Un bateau sort d'un nuage de brume. Derrière lui, Saint-Pierre de Saint-Pierre-et-Miquelon.
© Jean-Christophe Mojard. Le bateau taxi "Le petit gravier".

À l’extérieur, le temps m’invite aux voyages oniriques. À l’intérieur, le café m’enveloppe d’une brume olfactive qui vient flouter l’écran. L’ordinateur m’affiche quelques images sur lesquelles se mêlent des textes. Saint-Pierre-et-Miquelon tourne dans ma tête, tourne dans mes rêves. Saint-Pierre-et-Miquelon m’inspire. Saint-Pierre-et-Miquelon ne m’attend pas, mais moi, je l’attends. J’attends ce moment du départ, j’attends ce moment du voyage, j’attends l’arrivée.

Attendant le départ

Au fil du Labrador qui serpente en coulisse
Jusqu’aux Grands Bancs brumeux où le Gulf Stream s’immisce
Le peuple de la mer ondule et se faufile
Saint-Pierre-et-Miquelon au large se profile

Un soleil blanc se lève à peine à l’horizon
Déjà les Zigotos ont quitté leurs maisons
Dans le brouillard humide où terre et eau se mêlent
Les Doris s’élancent en flottille informelle

Un épaulard taquin vient taquiner les rames
Par plaisir et par jeu sans qu’il n’y ait de drame
Durant tout le trajet jusqu’à l’île aux Marins
Avant de replonger au milieu des embruns

Sous le vent qui se lève les bateaux s’en reviennent
Vers les salines en bois ces bâtisses anciennes
Aux couleurs de ces gens dont le sang est de sel
Qui exhausse le goût des histoires qu’ils révèlent

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